L’Assomption : Un seul mystère, mille visages
Toutes les sagesses du monde célèbrent la même ascension : la matière rendue transparente à l’Esprit.
Dans la tradition chrétienne, Marie s’élève corps et âme, signe que la chair, purifiée par l’Amour divin, peut redevenir Lumière.
En Inde, le Mahasamadhi ou le Jîvanmukti unit la Shakti au Purusha.
Dans la mémoire édénique, l’Adam-Ève retrouve son corps glorieux.
Dans le bouddhisme, le Nirvana dissout toute séparation dans la clarté infinie.
Le taoïsme parle du xian, l’immortel, qui se fond dans le Dao par l’harmonie du souffle et de la vertu.
La sagesse zoroastrienne voit l’âme franchir le Pont de Chinevad vers la lumière d’Ahura Mazda.
Chez les Celtes, le héros rejoint l’Autre Monde, l’île éternelle où tout est transfiguré.
Le soufisme enseigne le fanâ, extinction de soi dans l’Aimé, suivi du baqâ, vie en Dieu.
L’islam voit dans le Mi‘râj l’ascension vers la Présence divine, modèle pour tout cœur pur.
Chez les Hopis, le retour au Monde d’En-Haut marque la réintégration dans l’ordre sacré de la Création.
Toutes disent la même vérité : l’élévation n’est pas une fuite, mais une union.
Quand l’âme, purifiée, cesse de s’identifier aux poids de la terre, la gravité de l’Amour divin l’attire irrésistiblement vers sa Source.
Alors, goutte et Océan, flamme et Soleil, créature et Créateur ne sont plus deux. Ils sont UN.
#Lulumineuse pic : Pinterest
15 août 2025
