Le grand Souvenir
L’Esprit Saint descend non pas dans celui qui apprend, mais dans celui qui se souvient.
Car le souvenir véritable n’est pas celui de la mémoire humaine, mais celui du feu intérieur,
mémoire de l’âme qui a connu son origine, puis s’en est éloignée pour mieux y revenir librement.
L’âme initiée s’éloigne du foyer comme l’enfant quitte la maison pour découvrir le monde.
Elle s’immerge dans la multiplicité, elle oublie la Lumière, non par erreur, mais par appel du devenir.
Elle traverse les miroirs du monde, expérimente la séparation, les illusions, le doute.
Puis vient l’heure où, au cœur de l’exil, une lumière intime se rallume : un souvenir qui n’est pas pensé mais reconnu,
comme un chant qui renaît d’au-delà du temps.
À ce moment-là, le foyer perdu se reconstitue en elle, non plus comme un lieu extérieur,
mais comme une présence vivante au-dedans.
C’est alors que l’Esprit peut y descendre.
Car ce lieu est devenu un Temple, préparé non par les rites du monde, mais par l’expérience vécue du retour.
Et dans ce Temple intérieur, le lien est scellé avec l’Intelligence du Vivant,
ce que les Anciens nommaient le Logos, le Christ intérieur.
Non plus une croyance, non plus une forme, mais une résonance directe, un acte de conscience unie à l’Amour.
Dès lors, l’âme ne peut plus être séparée. Elle est née une seconde fois, non dans la chair, mais dans l’Esprit.
#Lulumineuse pic : Pinterest
18 juin 2025